dimanche 7 septembre 2014

La Vosgienne à l'arrache, ça arrache...



Pendant que les VTTistes de l'équipe s'entraînent dans la boue et de nuit, et avant de les retrouver pour le PoC (cf. les autres articles), je boucle ma saison de route par une dernière cyclosportive, la Vosgienne. Et donc j'en dis quelques mots en passant...

Etant en forme au moment de l'inscription, j'ai une fois de plus opté pour le parcours long (faut bien justifier le déplacement), soit 160 km pour 3200 D+.
Et ensuite j'ai - un peu - oublié.

Beaucoup de choses sont passés par dessus... Vacances sportives mais surtout gastronomiques, rentrée pro assez chargée, cou bloqué par une sorte de grosse contracture, manque d'entraînement, j'aurais dû sentir venir la journée plaisir.

Et j'aurais aussi dû me souvenir que même si sur le papier la difficulté est moindre qu'aux 3 ballons ou à l'EDT, Stéphane, mon copain routier de Strava, bien plus costaud que moi, m'avait dit y avoir passé une de ses pires journées sur le vélo. J'aurais même presque pu le deviner d'après le profil, pas de plat, pas de roulant, juste un enchaînement montées descentes avec une 1/2 douzaine de col et des portions bien venteuses.

Mais bon. Pas grave. Avec le foncier ça le fera.

Et histoire d'être bien au top, quelques idées géniales de dernière minute. en vrac :
* le triple giant en dernier repas la veille au soir,
* une salade de pâtes immangeable au petit déj le matin, qui me rend à moitié malade et ne me permet d'ingurgiter qu'une banane avant le départ,
* un coucher bien tardif.
* le choix du petit tee-shirt thermique sous le maillot qui fait que quand il fait froid, t'as froid quand même, et quand il fait chaud, tu ne peux rien enlever...
* la non lecture du road book, et donc une méconnaissance totale des cols à enchaîner, kilométrage et altitude. Malin.

Bref, je pense que mon cerveau voulait vraiment que j'en ch.. bien comme il faut...

Et donc c'est ce qui s'est passé. 

On attend le départ au son des trompes du Ballon d'Alsace...
1400 participants et quelques
Brico Leclerc nous souhaite un bon envol

Départ dans le dur direct sur le col du Hundsdruck (ils sont où, les 2 kilomètres en ville pour se chauffer), montée du Ballon d'Alsace par la route forestière, celle qui n'est pas goudronnée partout (cross country style !), et fringale dans le Col du Page (normal, avec juste une banane dans le bide), où je me sens littéralement scotché à la route, moi qui monte pourtant correctement... Ça commence bien...

Heureusement qu'il ne reste que 100 bornes, parce que mon estomac aura toujours un ravito de retard ;-). Ah oui, mais dans les 100 bornes, y'a encore 3 bons gros cols et une double montée sur la route des crêtes. Zut.
Plaisir, plaisir...

dans le Vieil Armand

Après, j'me souviens plus, y'a comme un trou. Mais j'ai trouvé l'arrivée !

Bref, une belle journée de bonne grosse souffrance sur le vélo. Mais un résultat pas si dramatique en y regardant de plus près. 23km de moyenne pour finalement 158km et 3250m de D+, et un peu moins de 7 heures d'effort (la gagne se joue un peu en dessous des 5h). Peut-être que l'impression de difficulté a été amplifiée par un plateau vraiment relevé ?
Ah ben elles étaient là les coquines... 
Elsass Cola !

Resteront de superbes paysages, un très joli parcours, une belle orga, et une météo enfin au top !
Et surtout, faut que je l'avoue, j'adore dérouiller comme ça ! :-)

Maintenant, révision du bouzin, montage des roues d'hivers, et direction le VTT pour une semaine au moins !

1 commentaire:

Olivier a dit…

Encore un beau récit ! Ca fait du bien de se dire qu'il reste une once d'humanité en toi et que tu puisses être un tant soit peu "faillible", même si cette moyenne reste totalement hors de portée pour aucun d'entre nous, même en pleine forme.